Le seuil de Naurouze, la clef de voûte...

C'est la découverte de cet endroit stratégique qui a fait défaut à tous ceux qui ont un jour imaginé la construction d'un Canal de jonction de l'Océan à la Méditerranée. Il fallait en effet, avec les moyens techniques de l'époque, trouver ce lieu magique où les eaux hésitent à couler vers un versant ou vers l'autre. Paul Riquet fut le premier à découvrir ce site sur le seuil de partage des eaux où il a ensuite suffit d'amener les eaux stockées à Saint Ferréol pour alimenter les deux versants du Canal. Vous trouverez à la page 'alimentation en eau' plus de renseignements sur son principe. Les eaux de la Montagne Noire, stockées dans la retenue de Saint Ferréol, sont amenées par une rigole jusqu'au site de Naurouze.
Plan de situation du seuil de NaurouzeLe partage des eaux, arivées de la montagne noire
La grande allée de platanes bicentenaires qui traverse le Grand Bassin Là, un bassin de forme octogonale avait été creusé. Ce bassin constituait un réservoir d'eau destiné à contrôler le débit du Canal. La sortie à l'Ouest par l'Écluse de l'Océan constituait le départ vers Toulouse, la sortie Est par l'Écluse de la Méditerranée vers Béziers. Paul Riquet avait même prévu de créer en ces lieux une ville de prestige tout autour du bassin qui aurait servi de port. Mais le projet ne vit pas le jour. De plus, le bassin s'est vite ensablé car les eaux étaient très chargées en limon qui se déposait au fond de celui-ci. Quelques années plus tard, le bassin a été supprimé et la sortie Ouest fermée. Un canal a été creusé par Vauban pour amener les péniches de la sortie Est à l'ancien tracé en direction de Toulouse. Une magnifique allée de platanes aujourd'hui bicentenaires a été plantée au travers de l'ancien bassin octogonal et les héritiers de Paul Riquet ont fait ériger près du site un obélisque en son honneur.
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